Pin's toujours !

Obsede 800

C'est un article de presse relaté sur le forum PIN'S & PHILOPIN'S qui m'a tout d'abord consterné et puis amené quelques réflexions sur le sujet que j'aimerais vous faire partager. J'ai déjà rencontré par le passé, oralement ou par écrit, des prédictions affirmées de la mort imminente de telle ou telle collection, faute d'engouement grand public et de relais suffisants de la part de la société civile. Et la presse de se faire écho de ce genre de rumeurs, sans en évaluer les retombées négatives et sans en vérifier la pertinence.
Il est vrai que le pin's fait partie maintenant des objets datés, au même titre que les lampes à souder à l'acétylène ou les buvards publicitaires. Le pin's a pratiquement disparu à la fin 1993, après 5 années de règne sans partage sur des cohortes de collectionneurs en herbe. Le phénomène s'est éteint après un brasier gigantesque qui mit en ébullition toute la société française, à tel point que beaucoup de marchands opportunistes rêvent de voir revenir un jour un tel déchaînement populaire consumériste. Mais demeurent les passionnés.
Le collectionneur ne peut pas se passer de collection, c'est un fait établi, privé de moyens d'alimenter sa passion il se tournera vers un autre thème apte à assouvir son besoin de se constituer un patrimoine représentatif de son moi profond.
Cet endormissement du pin's fut difficile à vivre, le robinet ou plutôt les grandes vannes se tarirent subitement et laissèrent nos collections sans lendemains. Mais ce fut surtout la fin des salons et bourses hebdomadaires qui mit un terme aux échanges indispensables à la vie d'une collection.
S'en suivirent quelques années de disette difficiles à traverser pour l'amateur passionné, je me suis tourné, je le confesse, vers la philatélie pour combler ce manque insupportable. Je n'en ai aucun regret et je garde même un excellent souvenir de ce passage. L'histoire postale, le timbre et la marcophilie m'ont culturellement beaucoup apporté mais n'ont jamais vraiment remplacé mon intérêt pour le pin's.

Le monde philatélique m'a déçu par quelques travers difficiles à supporter. La charge pécuniaire d'une collection philatélique est très lourde à assumer, s'instaure entre collectionneurs une discrimination par l'argent préjudiciable à des relations harmonieuses et désintéressées. Pour beaucoup, et c'est là que je veux en venir, la collection est avant toute chose un placement financier, inutile d'espérer faire abstraction de sa valeur marchande.
Je considère la collection comme un patrimoine culturel transmissible, démarche analogue à celle d'un musée. Pourquoi s'acharner à hiérarchiser les collections ? Elles sont toutes dignes d'intérêt par leur simple fonction de préservation de la mémoire.

La valeur d'une pièce de collection est conditionnée par plusieurs facteurs qui agissent à des degrés divers, la matière, le travail, l'histoire, l'authenticité et la rareté. Mais la valeur d'une collection tient beaucoup aux efforts et à la persévérance son initiateur. C'est le facteur temps qui devient déterminant. Si un article de presse met fin à la détermination d'un collectionneur on est alors en droit de douter de ses motivations.

Les lampes à souder à acétylène et les buvards publicitaires se collectionnent encore aujourd'hui, bien après leur fin de carrière, les collectionneurs ne sont pas légions mais ils constituent un réseau amical et fiable, résistant au temps, accumulant patiemment une expertise partagée mise au service de la mémoire collective.

Est arrivé par bonheur une invention nouvelle, un tsunami social ou plutôt un vent vigoureux qui a soufflé sur les braises du pin's pour le ranimer : INTERNET. Le marché de ventes et d'échanges s'est trouvé revigoré par les sites d'enchères et d'annonces, se sont constitués des sites de collectionneurs et des forums, trois salons annuels majeurs ont été créés par des bénévoles passionnés. Le pin's, aujourd'hui, se porte très bien, n'en déplaise à ceux que cette vérité dérange, et la "concurrence" des capsules de muselets de champagne nous est complétement égale.
Nos collections ne se sont jamais aussi bien porté, avec le temps elles atteignent même un certain degré de plénitude suscitant le besoin d'en faire partager la contemplation au plus grand nombre. De mon coté j'ai opté pour la constitution d'un musée virtuel ouvert à tous et je compte sur les merveilles qu'il renferme pour éveiller les sens.

Mais vous me direz : pourquoi le pin's et non pas les chaufferettes périgourdines ou les grenouilles en plâtre du Costa Rica ? Hé bien la réponse est simple : il n'y a que l'émail qui m'aille.

 

 Baby guess 400

 

Jean michel folon

3 pin's Jean-Michel FOLON

 

 

 Hrc kiss kuala lumpur

Hard Rock Café   Kuala Lumpur

 

 

 

Pterois volitans jys

Ptérois Volitans
Jean-Yves SEGALEN

 

 

 

 

Echange fou cavalier

Date de dernière mise à jour : 24/03/2021